mardi 14 janvier 2020

Premiers tours de roue


Avec son ciel radieux, ce dimanche après-midi offrait les meilleurs auspices pour commencer à prendre en main ma nouvelle monture. Je suis nerveux et excité à la fois dans les préparatifs de mes affaires. 
Aussitôt avant, j’ai installé le pare-carter Puig commandé et reçu avant la livraison de la moto. C’est le premier équipement que je voulais installer, au cas où…
Il est robuste et bien conçu, il s’adapte parfaitement à la machine, il inspire confiance et lui donne en plus, un petit air de baroudeuse.
"Tout est fin prêt", comme dirait Bilbon, le départ est lancé.
J’ai choisi les routes des Pyrénées comme terrain de jeux. Quoi de mieux ? Je les connais pour les avoir sillonnées mille et une fois sur ma Royale Enfield. Le son de son mono retentit encore dans ma tête dans les petits hameaux. Il fallait la voir grimper avec vaillance. J'ai toutes ces images dans la tête. Cette moto a fait de moi un homme nouveau.
Cette page est désormais tournée cependant. Place à cette moto qui en aucun point lui ressemble. On ne va pas se le cacher. Elle n'a ni le cachet ni le glamour de son prédécesseur. Mais c'est pour bien d'autres qualités pour moi essentielles que je l'ai choisie. Tout est différent et c'est avec appréhension que le l'aborde. 
Je m’y installe enfin, je ne l’ai que peu essayée depuis la veille, il me reste tout à découvrir d’elle.
A la différence de la Bullet, on ne roule pas au guidon du Vstrom mais on s’installe à son bord comme le pilote dans son cockpit.
Protégé par la bulle, le tableau de bord est profond et séparé par un large réservoir. Passé sans transition de ma précédente monture, je suis impressionné par le gabarit et la hauteur de la selle. C’est un engin imposant qui impose le respect. Pour autant, mes pieds touchent à plat sur le sol sans aucun effort. De plus, la selle est très confortable et cette sensation de confort ne sera pas démentie par la suite.
J’actionne le démarreur et le moteur vrombit d’une sonorité ronde et profonde. Le moteur à du coffre. Le tour de piste commence sur mes chères routes des Pyrénées, à commencer par le Plateau de Bénou, versant le plus riant du Col de Marie Blanque.
Aussitôt en branle, la machine se révèle être d’une légèreté surprenante tant elle est aisée à placer dans les virages. Les aspérités de la route sont considérablement amortie. Le moteur est d’une douceur incroyable et regorge de couple. Je sens que nous allons nous entendre car je ne compte pas la faire monter dans les tours.
La bulle accroît encore cette impression de confort même si elle ne protège pas totalement du vent.
Dès les premiers kilomètres je me sens grisé par ces nouvelles sensations, comme une redécouverte de la moto. Ma Royale était, par son caractère moteur affirmé et son charme, une vrai moto plaisir. Avec la Suzuki, c’est juste une autre approche de la moto, une évolution normale dans une vie de motard. Cet engin donne envie de rouler et à contempler les paysages qui défilent sous les yeux. 
Les vignobles de Jurançon derrière moi, j’enroule le bitume à la porte de la Vallée d’Ossau puis prend la direction du Col de Marie Blanque et ses lacets serrés. La moto ne demande que ça, sans aucun effort ni de la moto ni du pilote, les virages s’enchaînent. Les montagnes sont éblouissantes.



Je savais que j’allais croiser du monde et cela s’est confirmé. De nombreux marcheurs et promeneurs se massent sur le plateau. Je ne compte pas m’y attarder, je veux juste trouver quelques spots pour prendre des photos, avant de repartir en direction du Col d’Aubisque.
Vu son exposition favorable, la route est sèche, mais il n’en sera sans doute pas de même en grimpant l’Aubisque.
Après avoir tracé dans la vallée d’Ossau, via Laruns, combe glaciale et passage obligé, je grimpe la route de ce col sur une route ombragée et trempée. Les abords sont verglacés et a neige n’est pas loin. La température est proche de zéro en cette fin d’après-midi et la traversée de la station de Gourette sera là pour le rappeler que nous sommes en plein saison de ski. La station derrière moi, je grimpe vers le col mais serai arrêté par la neige au restaurant "Les crêtes blanches" à quelques kilomètres du sommet.



Alors que prends quelques clichés, un couple de marcheurs m’interpellent et me prennent en photo devant ma moto. Nous discutons un moment avant de redescendre le col non sans avoir pris le temps de contempler ce superbe panorama.
Dans la descente, la prudence est de mise et ce d’autant plus que je ne connais pas les capacités de mes pneumatiques sur le mouillé.
Le froid étant bien présent, j’ai pu tester les poignées chauffantes que mon concessionnaire m’a très gracieusement installées. Malgré l’épaisseur de mes gants d’hiver, ces poignées sont très efficaces. Associées aux protèges mains, je ne devrais plus souffrir des morsures du froid !
Le retour se fera par la même route qu’à aller.
Ce n’était qu’un petit tour, 150 kilomètres tout au plus au total, juste histoire de faire mes premières armes sur cette nouvelle machine.
Je vous une moto pour rouler tous les jours, pour avaler le bitume peu importe les conditions météo, cette monture fera l'affaire.
Dans une vie de motard, l'essentiel est de trouver son compagnon de route. L'essentiel pour moi est de prendre du plaisir et je crois que je n'en manquerai pas avec tel compagnon! 

2 commentaires:

  1. Tu dis que tu ne compte pas la faire monter dans les tours ! C'est une moto qui est prévu pour et de temps à autre il faut le faire sinon tu vas la rendre "fainéante" dans les montées en régime ! ;)

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  2. Oui,t'as raison une petite pointé de temps à autre ;-)

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