lundi 20 janvier 2020

Au plus près des cieux

Ce dimanche de janvier en début d'après midi, je pris le départ pour une virée en direction du Col d'Aphanize, entre Aussurucq et Béhorléguy, en plein coeur du Pays Basque.
C'est un coin que j'affection particulièrement, ceux qui me suivent à travers mon blog Planète Bullet le savent fort bien (lire notamment cet article).
L'ayant fréquenté en des périodes plus propices, principalement en été mais également dans les frimas persistants du printemps, je voulais cette fois-ci en contempler les teintes hivernales.
La route des crêtes entre Monein et Navarrenx, était toutes illuminée des douces lueurs de cette arrière saison, un soleil bas étirant à l'infini les ombres des arbres et donnant aux reliefs une texture et un modelé tout particulier. L'orange fait contrepoint au violet. Nous sommes loin de la lumière écrasante de l'été.
Cette portion de route offre un panorama saisissant, à gauche, sur les contreforts Pyrénéens et à droite sur la basse Béarn et plus loin encore sur les Landes.
Après avoir quitté Mauléon-Licharre en direction du Col d'Osquich, je bifurquai à gauche vers Idaux-Mendy avant d'attaquer la route traversant la forêt domaniale d'Aussurucq.
Un panneau m'indiquait que la route était bloquée et dangereuse, ce qui était concevable, du fait de l'altitude en cette période de l'année.
Je poursuivis cette route en prévoyant de faire demi-tour si la route devenait vraiment impraticable.
La route est étroite et la chaussée était mouillée et parsemée de branches, cailloux dévalant des pentes en surplomb. Sans le concours de l'homme, la nature reviens rapidement à son état brut.
Les conditions de route invitaient donc à la prudence d'autant qu'à mesure que je grimpai ces lacets, le bord de route se couvrait d'une pellicule de neige.
Le froid se faisait grandissant et sombre sous les futaies de cette forêt moussue. Je me serais laissé facilement dériver dans l'imaginaire des forêts nordiques et les poèmes symphoniques de Sibélius sonnèrent à mon esprit en filigrane.
En montant, je redoutais une route rapidement périlleuse, celle-ci n'étant empruntée en ces périodes que par les éleveurs au volant de leur 4x4, venant faire des travaux d'entretien. Tout m'invitait à repartir.
Au sortir de cette longue route sinueuse et austère, atteignant l'orée de la forêt, c'était enfin le début de la route de ce plateau d'altitude bordée de géants glacés. Je perçai enfin, comme le succès à quelque épreuve initiatique, la couche inextricable et mystérieuse de cette forêt inhospitalière.
La route qui se présentait à moi, déjà assez étroite en tant normal l'était encore davantage du fait de la présence de neige en ses accotements.
Un peu plus loin, je fis halte à la table d'orientation d'Ahusquy pour y faire quelques photos, sous le regard étonnée d'un petit groupe de marcheurs peu préparé à voir un fou furieux à deux roues sur des terres aussi peu accueillantes.
Je me trouvai ici à la croisée de deux chemins : le premier grimpant vers le Col d'Aphanize et le second, par la gauche, rejoignant le Chalet d'Iraty, par une sente encore un peu plus étroite et moins bien entretenue, mais au combien splendide.
Vu l'heure tardive, il était déjà 16h30 et craignant d'avoir des routes verglacées car il faisait à peine 1°C, je décidai d'emprunter cette dernière route et de redescendre vers Larrau par le Col de Burdincurutcheta.


Le paysage était saisissant de grandeur et de majesté, alors que pris la route du Chalet d'Iraty, dont l'état de la chaussée n'invite guère à des frivolités motocyclistes. La route très étroite, deux voitures ne pouvant pas se croiser sans prendre de risque, ne comportait aucun garde-corps ni parapet pour se protéger d'une chute malheureuse dans le ravin. La prudence était de mise.
Heureusement, ma nouvelle monture se conduit au doigt et à l'oeil, avec une incroyable souplesse dans les reprises et décélérations incessantes que j'étais contraint de faire pour m'adapter aux conditions de route.






Le froid se faisait de plus en plus sentir et la route en petits lacets, splendide et inquiétante à la fois, commençait à se couvrir de neige. J'étais aux aguets du moindre danger. J'appréciais bien entendu la beauté de cette balade mais je gardais dans un coin de mon esprit que le risque était partout. L'extrême austérité et le froid accroît encore davantage cette impression de dénuement. J'avançai à pas feutrés partagé entre l'envie de poursuivre cette route et la crainte de ne pas pouvoir faire demi-tour.
Finalement, par prudence, les conditions climatiques n'allant pas en s'améliorant et la neige faisant son apparition sur une chaussée déjà très irrégulière, je décidai de rebrousser chemin et de regagner la croisée de la table d'orientation avant de prendre à gauche en direction du Col d'Aphanize.
Quelques kilomètres plus loin, la route qui ouvre certes sur un vaste panorama, n'offrit pas plus de perspectives alors que le Col était en vue.
En effet, à l'arrivée au sommet, je n'envisageai pas de monter encore par la route menant à Mendive par Behorléguy. C'est très dommage car la vue y est saisissante mais une voiture que je croisai m'indiquait qu'elle était enneigée.
L'autre alternative, descendre vers Saint Jean le Vieux, ne m'apparaissait pas davantage envisageable vu la présence de neige et de glace au sommet du col.
Une nouvelle fois, je rebroussai chemin un peu déçu mais la prudence doit toujours primer. Au guidon d'un side Ural, j'aurais sans doute pris une autre décision.






La descente se fit par le même chemin qu'à aller. Un peu déçu, je le suis toujours quand je ne peux aller jusqu'au bout de mon idée, mais je pouvais me sentir privilégié d'avoir fait le plein d'autant de belles images.
Cette nouvelle moto ne m'a pas déçu et ses qualités de grande routière ont su s'exprimer sur les départementales et les petites routes de montagne.
Légère, maniable à souhait, tantôt très joueuse quand on la cherche et tantôt agréable voyageuse paisible pour me servir de monture. Je ne conçois pas l'intérêt de prendre une moto plus puissante, en tout cas pour l'utilisation que j'en fais, ayant le sentiment d'avoir pas, et de loin, exploité ses réserves (et n'en ayant d'ailleurs pas l'intention!).
A deux encablures de chez moi, au prix d'un peu de risques certes car il est toujours plus facile de rouler sur des sentiers battus, j'avais fait ma moisson de beauté!

samedi 18 janvier 2020

Ange ou démon?


Après une semaine d'utilisation en tant que "commuter", comme on dit dans la jargon technique de la moto, je souhaitais faire un premier bilan.
C'est en effet un engin que je vais utiliser pour des trajets boulot et pour mes déplacements.
Quand on connais les sensations produites par un mono, qui plus est aussi authentique pour de pas dire rustique comme l'est la Royale Enfield, j'appréhendais de tomber sur une machine aseptisée et sans saveur. Un de ces engins qui ne sait s'exprimer que dans les tours et qui suppose de la part de son pilote, un tempérament sportif que je n'ai d'ailleurs pas.
La vitesse ne m'intéresse pas, ce que je recherche dans la moto, c'est juste le plaisir de rouler en mode balade.
Je craignais également de ne pas pouvoir bénéficier de l'agilité d'une CB500X que j'avais trouvée très agréable et avec laquelle j'ai hésité, avec ses 20 kg de moins et son empattement plus court.
Dans la réalité, ces appréhensions ont été vite démenties et je me surprends à conduire cette moto comme je le faisais avec ma Bullet. Le moteur est si rond et si souple, que je me contente de rouler dans le gras du couple, sans jouer des vitesses. Les reprises sont puissantes à tous les régimes, toujours avec une grande douceur et progressivité.
Du coup, évoluer avec cette machine en milieu urbain n'est pas plus compliqué qu'au guidon ma Bullet, si ce n'est que son gabarit ne m'autorise pas à autant d'audace en interfiles.


Voilà pour le côté angélique...
Calé confortablement sur ce siège moelleux, on peut également faire l'expérience, sans se laisser surprendre cependant, des qualités dynamiques de cette moto. Le couple, déjà bien présent à bas régime, s'exprime également de manière généreuse quand on grimpe dans les tours et qu'on tombe une à  deux vitesses. Comme je l'ai dit, les accélérations sont franches mais pas brutales. L'impression de légèreté de cette machine et sa facilité incroyable à la placer dans les courbes, impression que j'avais déjà eue avec la CB500X, permettent de s'amuser sur les petites routes. La bécane prend alors un tout autre visage, celui moins sage et plus joueur d'un Docteur Hyde. Qui pourrais parler d'une moto ennuyeuse?
Pour ma part, je resterai le Docteur Jekyll en me laissant bercer par le ronronnement doux de ce moteur.
Cette moto surprend par tant de polyvalence et je n'en suis qu'au début.

mardi 14 janvier 2020

Premiers tours de roue


Avec son ciel radieux, ce dimanche après-midi offrait les meilleurs auspices pour commencer à prendre en main ma nouvelle monture. Je suis nerveux et excité à la fois dans les préparatifs de mes affaires. 
Aussitôt avant, j’ai installé le pare-carter Puig commandé et reçu avant la livraison de la moto. C’est le premier équipement que je voulais installer, au cas où…
Il est robuste et bien conçu, il s’adapte parfaitement à la machine, il inspire confiance et lui donne en plus, un petit air de baroudeuse.
"Tout est fin prêt", comme dirait Bilbon, le départ est lancé.
J’ai choisi les routes des Pyrénées comme terrain de jeux. Quoi de mieux ? Je les connais pour les avoir sillonnées mille et une fois sur ma Royale Enfield. Le son de son mono retentit encore dans ma tête dans les petits hameaux. Il fallait la voir grimper avec vaillance. J'ai toutes ces images dans la tête. Cette moto a fait de moi un homme nouveau.
Cette page est désormais tournée cependant. Place à cette moto qui en aucun point lui ressemble. On ne va pas se le cacher. Elle n'a ni le cachet ni le glamour de son prédécesseur. Mais c'est pour bien d'autres qualités pour moi essentielles que je l'ai choisie. Tout est différent et c'est avec appréhension que le l'aborde. 
Je m’y installe enfin, je ne l’ai que peu essayée depuis la veille, il me reste tout à découvrir d’elle.
A la différence de la Bullet, on ne roule pas au guidon du Vstrom mais on s’installe à son bord comme le pilote dans son cockpit.
Protégé par la bulle, le tableau de bord est profond et séparé par un large réservoir. Passé sans transition de ma précédente monture, je suis impressionné par le gabarit et la hauteur de la selle. C’est un engin imposant qui impose le respect. Pour autant, mes pieds touchent à plat sur le sol sans aucun effort. De plus, la selle est très confortable et cette sensation de confort ne sera pas démentie par la suite.
J’actionne le démarreur et le moteur vrombit d’une sonorité ronde et profonde. Le moteur à du coffre. Le tour de piste commence sur mes chères routes des Pyrénées, à commencer par le Plateau de Bénou, versant le plus riant du Col de Marie Blanque.
Aussitôt en branle, la machine se révèle être d’une légèreté surprenante tant elle est aisée à placer dans les virages. Les aspérités de la route sont considérablement amortie. Le moteur est d’une douceur incroyable et regorge de couple. Je sens que nous allons nous entendre car je ne compte pas la faire monter dans les tours.
La bulle accroît encore cette impression de confort même si elle ne protège pas totalement du vent.
Dès les premiers kilomètres je me sens grisé par ces nouvelles sensations, comme une redécouverte de la moto. Ma Royale était, par son caractère moteur affirmé et son charme, une vrai moto plaisir. Avec la Suzuki, c’est juste une autre approche de la moto, une évolution normale dans une vie de motard. Cet engin donne envie de rouler et à contempler les paysages qui défilent sous les yeux. 
Les vignobles de Jurançon derrière moi, j’enroule le bitume à la porte de la Vallée d’Ossau puis prend la direction du Col de Marie Blanque et ses lacets serrés. La moto ne demande que ça, sans aucun effort ni de la moto ni du pilote, les virages s’enchaînent. Les montagnes sont éblouissantes.



Je savais que j’allais croiser du monde et cela s’est confirmé. De nombreux marcheurs et promeneurs se massent sur le plateau. Je ne compte pas m’y attarder, je veux juste trouver quelques spots pour prendre des photos, avant de repartir en direction du Col d’Aubisque.
Vu son exposition favorable, la route est sèche, mais il n’en sera sans doute pas de même en grimpant l’Aubisque.
Après avoir tracé dans la vallée d’Ossau, via Laruns, combe glaciale et passage obligé, je grimpe la route de ce col sur une route ombragée et trempée. Les abords sont verglacés et a neige n’est pas loin. La température est proche de zéro en cette fin d’après-midi et la traversée de la station de Gourette sera là pour le rappeler que nous sommes en plein saison de ski. La station derrière moi, je grimpe vers le col mais serai arrêté par la neige au restaurant "Les crêtes blanches" à quelques kilomètres du sommet.



Alors que prends quelques clichés, un couple de marcheurs m’interpellent et me prennent en photo devant ma moto. Nous discutons un moment avant de redescendre le col non sans avoir pris le temps de contempler ce superbe panorama.
Dans la descente, la prudence est de mise et ce d’autant plus que je ne connais pas les capacités de mes pneumatiques sur le mouillé.
Le froid étant bien présent, j’ai pu tester les poignées chauffantes que mon concessionnaire m’a très gracieusement installées. Malgré l’épaisseur de mes gants d’hiver, ces poignées sont très efficaces. Associées aux protèges mains, je ne devrais plus souffrir des morsures du froid !
Le retour se fera par la même route qu’à aller.
Ce n’était qu’un petit tour, 150 kilomètres tout au plus au total, juste histoire de faire mes premières armes sur cette nouvelle machine.
Je vous une moto pour rouler tous les jours, pour avaler le bitume peu importe les conditions météo, cette monture fera l'affaire.
Dans une vie de motard, l'essentiel est de trouver son compagnon de route. L'essentiel pour moi est de prendre du plaisir et je crois que je n'en manquerai pas avec tel compagnon! 

dimanche 5 janvier 2020

Le grand tournant

J'affectionne particulièrement les virages et les bifurcations. Ils impriment un rythme et un mouvement. Quoi de plus lignifiant qu'une route rectiligne? On s'y laisse bercer pour s'enfermer dans une routine. Le virage c'est le basculement, le déséquilibre maîtrisé, la trajectoire anticipée. C'est la vie qui s'écoule. 
Sur nos engins à deux roues, nous sommes comme ces cosaques qui sillonnent les steppes à dos de cheval et faucon au point. Les vastes étendues s'offrent à nous. Ces espaces, avant d'être géographiques, sont ces espaces intérieurs de liberté retrouvée. Espaces bien plus vastes que notre monde et plus âprement difficile à conquérir.
Ma vie de jeune motard, à l'image de ma vie d'homme, est éprise de ce mouvement et de ce changement de rythme. 
Ma conversion au monde de la moto fut déjà un grand pas, un basculement littéral dans un autre monde. Cette entrée dans l'inconnu était une initiation à la liberté. 
Depuis que je suis motard je ne suis plus tout à fait moi-même, où plutôt je le suis plus pleinement qu'avant. Avec la moto, j'ai trouvé mon véhicule, pas le simple moyen de transport, mais le moyen de voyager, même à deux pas de chez moi. La moto me donne de vivre pleinement. 
En cela, la moto n'est qu'un outil, pas un simple objet que je contemple. Elle n'est pas une fin en soi. Je n'ai d'attachement que pour ce qu'elle me procure et ce qu'elle représente. 
Depuis cette rencontre avec la moto, j'ai changé à mesure que cet engin est entré dans chacun de mes interstices. 
La rencontre s'était matérialisée dans cette Bullet qui nous est chère, monture de choix reconnaissable d'entre toutes car tout la différencie des autres, à commencer par son charme. A son guidon, on sent un engin d'exception qui procure des sensations uniques. Loin des performances et de la surenchère technologique de notre temps.

Je l'ai choisie, à moins que ce soit elle qui m'ait charmé, pour cette qualité première. Je voulais rouler sur un engin simple, ne serait-ce que pour apprendre à rouler et savourer les petites routes de ma région. La machine a fait largement son office. Nous avons vécu de grande choses ensemble. Elles sont belles, et encore émouvantes, ces heures passées à son guidon.
J'ai encore devant les yeux, ces paysages majestueux et ces virons savoureux de mes Pyrénées. Je vois encore le sourire de ceux que nous avons croisés sur notre chemin. J'entends encore le grondement de gros félin retentissant dans les ruelles des villages de montagne.
Bien plus qu'une machine, elle s'est révélée être un véritable compagnon de route. 
Il faut être motard pour ressentir cela et motard je le suis, je peux l'affirmer avec fierté. Non pas cette fierté Gauloise du motard qui rince la poignée ou qui se pavane au guidon de sa grosse cylindrée.
Les motard de cette trempe, on ne les croise que par beau temps et dans les centre-villes.
J'ai la fierté de cet artisan après un travail bien accompli. Je ressens cela quand au fil des jours, été comme hiver, parfois à la pique du jour jusque tard dans la nuit, je sillonne les routes à son guidon. J'ai cette fierté de vivre la moto par tous les temps, en traversant tous les inconforts, car être à son guidon suffit à ma joie.


J'ai donc fait mes armes avec la moto avec cette merveilleuse machine mais depuis la genèse de cette passion, comme je le disais, la moto a pris de plus en plus de place en s'intégrant à ma vie de tous les jours. Je me rend au travail à moto car c'est devenu le moyen le plus simple et le plus naturel.
Or, la vie est mouvement et changement parfois. Ce que l'on tenait pour éternel ne l'est plus ou l'est de moins en moins. Se convaincre du contraire, c'est comme rouler sur une ligne droite en s'interdisant d'emprunter les bifurcations qui se présentent.
Il faut reconnaître qu'au fil du temps, ses imperfections et l'inconfort ont pris le pas sur les qualités que je lui prêtais jusqu'alors.
Et puis vint alors le moment où je devins infidèle, en premier lieu par la pensée en imaginant que ma vie de motard pouvait se poursuivre sur une autre monture.
Jusqu'au jour où je passai à l'acte en essayant d'autre engins.
Tout ceci faisait manifestement écho à une envie d'autre chose, une recherche d'un nouvel élan intérieur, à une autre expérience dans ma vie de motard.
Tout ceci m'a conduit à cela, résolu intérieurement à changer, j'ai franchi le pas.
Ma moto a désormais trouvé preneur. Il en prendra possession courant janvier et ma nouvelle monture entrera à ce même moment dans son paddock.
J'aspire à travers cette machine pouvoir voyager loin et par tous chemins car mes chères Pyrénées m'ont lancé trop de défis que je n'ai pu relever.
Une nouvelle page s'ouvre, de nouveaux s'espaces sont en vue. Il n'y a pas de regret à laisser ma belle Bullet derrière, le regret c'est la mort et, pour ma part, je n'aspire qu'à poursuivre ma vie de motard. Il me restera à me faire à ce nouveau gabarit et à cette puissance à moi inédits. Je vais sans aucun doute réapprendre la moto, retrouver mes appuis et mon équilibre sur cet engin plus haut perché et plus impressionnant. Vivre de nouvelle sensations. Un vrai renouveau. Un nouveau tournant.